Mon premier jour à la faculté de soins infirmiers

Nous sommes le quinzième jour du mois d’octobre 2016, dans un campus de plus de onze mille étudiants dénommé bizarrement Kinyumba’a, ce qui signifie : une maison abandonnée., c’était dans une ville bâtie sur la rive nord du lac Kivu, au centre d’un superbe amphithéâtre dessiné par la chaîne volcanique des Virunga notamment le Nyiragongo et le Nyamulagira, notre aventure commence.

Il s’agit d’un moment précieux de la vie, et surtout inoubliable. Une aventure pleine d’anecdotes et d’ histoires émotionnelles, sensuelles, parfois décevantes ou érotiques, racontables et inoubliables. Cette fabuleuse première aventure est une histoire vraie pour laquelle j’ai décidé d’en faire des articles. Ce long parcours mené vous aidera peut être à devenir infirmier un jour. Il faut juste avoir un coeur de lion.

Ladite ville est située à l’Est de la République Démocratique du Congo plus précisément en province du Nord-Kivu. Entièrement bâtie tout autour du Mont Goma dont elle tire son nom, on l’appelle donc capitale touristique. C’est dans cette ville qu’a eu lieu notre première aventure. Il s’agit d’une aventure estudiantine, une expérience de la vie et un récit narratif. Une époque durant laquelle nous avons vécu des histoires tragiques.

Nous sommes dans le département de science de la santé, filière de soins infirmiers, orientation hospitalière, à l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Goma, dans un département de quatre étages situé dans le quartier Office, aux rez-de-chaussées. Ouais, en résumé cette aventure concours beaucoup d’événements extraordinaires et/ou extra terrestres. C’est parmi les grands moments de notre vie sur cette planète qu’on aura pas oublié. parce que dans la vie, tout le monde a une histoire qu’elle regrette certainement, mais pourquoi je l’appelle nécessairement « notre première aventure » ?; Puisque c’est une nostalgie ! Ce parcours nous a permis de comprendre dans une certaine manière toutes les réalités qu’existent dans la vie estudiantine. En d’autres termes, la vie nous impose les choix, mais les décisions nous appartiennent. De même, tout le monde a une destinée même si parfois nous des tâtonnements à taper juste sur le bon côté . Nous avons donc vécu des moments précieux intimes, on avait compris que la vie est une vacherie.

Notre campus avait la réputation des voyous, les imbéciles, les fourbes qui se battaient du jour au lendemain. Les balles, lacrymogènes et tout ce qu’il faut pour tuer quelqu’un était quotidien. On s’en fichaient de tout et de rien. Toutes ces anecdotes, combats entre étudiants avaient permis aux autres de faire un retour à l’essentiel. Pourtant certains d’entre nous avaient été éveillés et avaient appris beaucoup des choses par là ; D’autres avaient consentis de se marier au lieu de se battre et affronter les défis. Quant à nous mêmes, on avais compris que c’était simplement une étape de la vie. Une étape d’immaturité, une jeunesse totalement pourrie et pervertie par la culture à cause de la modernité. Je me suis rendus compte qu’à l’université c’est comme à l’enfer ! Comment un enfant peut-il tromper ses parents qu’il est parti chercher sa vie à l’université lorsqu’en réalité est-il parti tout simplement la perdre ? Bon sang !, à l’université; Que l’on soit un interne ou pas, c’est toujours comme ça. Des tels étudiants existent même à l’heure actuelle.

Hélas, notre vie s’abalourdissait du jour au lendemain, nous vivions avec des personnes bizarres, mannequins, des pires aventureux, et le plus pire dans tout ça c’est que certains

étaient venus seulement accompagner les autres. Enfin de compte, ils se sont retirés un à un au fur mesure qu’on montaient des échelons. D’autres par contre, ils étaient des amis de lutte, des amis fidèles, des amis pour qui mourir, ils sont désormais devenus aujourd’hui nos collègues de service.

Nous étions tombés amoureux et amoureuses entre nous mêmes étudiants, un amour académique pour lequel j’en ai fait une chanson, des amoureux fous. Mais à la fin nous nous sommes séparés juste après la fin des études. Certains se sont spécialisés, et d’autres ont eu d’embauches, d’autres par contre avaient décidé de changer de profession, d’autres sont à la recherche de l’emploi. Néanmoins, d’autres n’ont pas eu de moyen financier pour faire la spécialité. Ô c’est toujours comme ça ! Toute les étoiles ne peuvent pas briller de la même façon, toutes les planches ne peuvent pas atteindre le toit de la maison,… Mais une chose est sûre : « la vie n’est pas belle, si elle était belle, elle ne pourrait pas s’arrêter un jour ». C’est toujours comme ça.

Cette fabuleuse première aventure a marquée un point dans la vie. Elle avait commencé par les bleusailles, l’intégration dans les équipes des poils, la formation brigades, les votes du comité estudiantin, les cours en trois communs, les cours matinaux, les cours du soir, les travaux pratiques, les travaux dirigés, les interrogations, les examens, l’affichage des cotes, l’introduction des recours

pour ceux qui en avaient perdus les leurs, les travaux des fins des cycles et mémoires, et enfin la soutenance publique et la collation des grades. On ne peut pas quasiment s’en souvenir de tout, il doit d’autres événements qu’on a pas pu mentionner. C’est toujours comme ça ! l’oublie c’est pas une maladie, c’est un état d’être complétement perturbé mentalement au point de ne pas s’en souvenir de certains événements. Les exposés par exemple, les tours des salles et les rapports de garde nuit en staff matinal.

Certes, nous avons éprouvé des difficultés à faire nos propres choix aux yeux de tous, nous avons eu peur de ne pas commettre des erreurs, nous avons eu peur de ne pas finir les richesses de nos parents en nous orientant dans des longues filières à la faculté ; Oh merde ! j’en ai très marre que tu commette une erreur si grave, si dure et si incorrigible qu’un poison mortel. C’est toujours comme ça !, parfois on crois avoir fait de bon choix pourtant que c’est juste halluciner. Nous avions eu des rêves de bâtir les murailles, sans tenir compte de nos choix, alors qu’en réalité ce sont surtout nos choix qui nous trahissent dans la vie. Nous avons envisagé les jupons au lieu de prendre les cours au grand sérieux, nous avons insisté d’aimer les personnes qui, en réalité leur but était de consommer nos frais académiques, les droits d’auteurs. Nous ne dormions pas du tout, nous ne mangions pas le repas de midi, nous nous assayions sur les pupitres de 8h à 17h, nous étions constipés du lundi au dimanche et nous lisions quotidiennement. Nous trompions nos propres parents et nos frères biologiques, alors qu’il n’y a jamais eu les devoirs d’un grand-frère envers son petit frère. Tous ceux qu’ils peuvent faire pour nous n’est que la simple faveur. Cette fabuleuse première aventure est une épopée, une histoire parfaitement inoubliable. Nous étions frustrés, stressés, épuisés et fatigués jusqu’au point de s’absenter. Nous allions à pied à la faculté sans parapluie ni pardessus et on nous appelaient les hommes de Magellan. Au fait, la vie estudiantine c’est toujours comme ça. Mais tous les hommes ne sont pas les mêmes. Chaque parent connaît ses propres enfants. On ne vivra jamais une autre aventure comme celle-ci, jamais.